Senior Media, le spécialiste des seniors sur Internet, a lancé depuis quelques mois son observatoire de la population senior en France.

En tant que leader du funéraire sur Internet, nous avons compilé les données INSEE sur les décès en France depuis plusieurs décennies. Et nous avons fait un constat inédit : en début d’année 2014, le nombre de décès a connu une forte baisse comparé à 2013 sur la même époque (environ -10% sur le premier trimestre).

Une première explication du phénomène tiendrait dans l’hiver particulièrement doux que nous avons connu en ce début d’année, avec +2°C enregistrés par rapport aux normales saisonnières.

Cependant, en comparant nos données au nombre de décès moyen sur ces vingt dernières années, on constate en réalité que 2013 est une année hors-norme, caractérisée par une surmortalité sur le premier trimestre (cf. graphique ci-dessus). Cette augmentation avait débuté en 2012, après des années 2010 et 2011 proches de la moyenne sur 20 ans.

 

 

 

 

 

Ce n’est donc peut-être pas 2014 qui connaît un nombre de décès particulièrement bas, mais plutôt un « retour à la normale » couplé à une légère sous-mortalité due aux températures.

Senior Media a voulu aller plus loin et prédire quelles seraient les évolutions du nombre de décès sur les mois à venir. Si l’on fait l’analogie avec le phénomène de la canicule de 2003, qui avait engendré une forte hausse du nombre de décès, on peut a priori s’attendre à une résorption de la tendance. En effet suite à l’épisode canicule, le nombre de décès sur le reste de l’année 2003 et sur 2004, avait été plus nettement faible que la moyenne.  Est-ce à dire que sur une année il y a un nombre de décès relativement prédéterminé, qui interviendra, quels que soient les caprices de la météo selon les saisons ?

Peut-on également déduire que si les périodes de fortes chaleurs entraînent une vague de décès prématurés, celles de températures douces retardent la date du décès pour une population ? Il est difficile de tirer des conclusions aussi hâtives, mais Senior Media vous dévoilera dans un prochain article les impacts des températures sur le nombre de décès en France.

Quelles conclusions  tirer de ces éléments dans une optique de prévision du nombre de décès ?

Il est difficile de donner des prévisions exactes de l’évolution du nombre des décès sur les prochains mois en France. On observe un certain nombre de phénomènes contradictoires qui risquent d’impacter la tendance:

– Une pyramide des âges vieillissante qui structurellement fait augmenter le nombre de décès;

–  A l’inverse en compensation de la surmortalité de 2012 et 2013 (par rapport à la moyenne sur 20 ans), on peut s’attendre plutôt à une baisse du nombre de décès;

–  Pour finir les températures douces ont entraîné une sous-mortalité, qui a fait passer le nombre de décès en dessous de la moyenne historique.

Pour y voir plus clair, les experts statistiques de Senior Media ont modélisé le nombre de décès sur les prochains mois en France à l’aide du modèle de prévisions SARIMA. Ce modèle statistique est souvent utilisé pour faire des prévisions d’indices économiques et s’avère également adapté à des séries de données sensibles à la saisonnalité.

Finalement, les prévisions nous donnent un nombre de décès par mois supérieur à la moyenne (sur la base des observations sur ces 20 dernières années) sur les prochains mois. Le renversement de tendance devrait pouvoir s’observer dès le mois de septembre et perdurer jusqu’en novembre de l’année prochaine. Attention cependant ! Nous ne sommes pas à l’abri d’un nouvel élément climatique qui interviendrait d’ici là.

 

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